Il m’arrive, lorsque j’anime un événement, de pleurer en versant quelques larmes.
L’objectif premier d’une activité événementielle est de transmettre du contenu, mais à l’occasion il se peut que ce contenu vienne avec de l’émotion! (certains événements sont même idéalisés en fonction de cela.)
-Comment résister devant la joie immense et l’accomplissement d’une étudiante qui après de longues années d’étude (dont quelques-unes en pandémie) obtient son permis d’exercice et peut finalement se qualifier de dentiste, architecte ou médecin ? 👩🎓
-Devant un commerçant qui est reconnu par ses pairs dans un gala de Chambre de commerce qui nous explique larmoyant qu’il a failli mettre la clé dans la porte il y a 2 ans?
-Ou devant une sinistrée qui tout perdu par la proie des flammes et qui explique comment la Croix-Rouge a changé sa vie? 🔥
Dans ces moments-là, je l’avoue, les larmes coulent sur mes joues.
Quand on est journaliste, on ne peut pas pleurer devant un interviewé pour ne pas « teinter » son témoignage. On peut être compatissant, mais il faut rester neutre.
Donc, pour ne pas verser de larmes, j’ai immédiatement le réflexe de mordre l’intérieur de mes joues pour ne pas me laisser envahir par l’émotion. (J’ai quand même un travail à faire!)
Depuis quelques mois, j’ai décidé « d’assumer » mon côté fleur bleue (c’est en partie génétique, il y a des braillardes du côté paternel et maternel 🤷♀️ )
D’être plus authentique et de moins cacher mon empathie.
Je me dis que si je suis envahie par l’émotion sur scène, il y a sûrement quelques participants qui vivent la même chose.
La photo a été prise pendant que j’écoutais sur scène un témoignage d’une femme vivant avec un cancer du sein. Quand les organisatrices m’ont envoyé la photo après la journée, j’ai tout de suite reconnu dans mon visage l’émotion que je vivais. Je ne peux plus me cacher.
Originellement publié sur LinkedIn