Je souligne cette année 5 ans d’animation d’événements d’affaires avec 250 événements derrière la cravate et une entreprise en croissance avec une équipe d’animatrices/eur.
Mais comment me suis-je retrouvée à faire ce métier méconnu ?
Voici la petite histoire.
Retour en arrière automne 2019
Je travaille alors comme journaliste en alimentation. Avec 20 ans d’expérience dans les médias, je suis tannée des piges, du marasme de ce milieu et après une énième conversation avec mon conjoint à propos de mon avenir professionnel et je lui dis : « je pourrais devenir animatrice d’événements.. ? ».
Quand on anime à la télé, on est souvent sollicité pour animer les événements d’un commanditaire ou d’une fondation.
J’en faisais 2-3 par année depuis 15 ans et j’adorais cela, mais comme c’était sporadique, je ne croyais pas que l’on pouvait en faire un métier. Jusqu’au moment où je rencontre l’animatrice Julie Dionne qui me dise qu’elle gagnait sa vie de cette façon.
Cela avait ouvert une petite porte dans ma tête.
Je décide donc de me lancer. Je refais mon site web et je tends des perches.
Mars 2020 arrive et je me dis que j’ai bien mal choisi le moment de vouloir parler devant des foules alors qu’il y a un confinement !! Mais c’est là que la magie opère : on enregistre des événements en studio et justement c’est mon expertise, les caméras !
Je rencontre aussi Karina Lehoux de l’agence Eklosion. Elle me prend sous son aile, me forme, m’enseigne une méthode et rigueur. Elle a formé toute une génération d’animateurs et professionnalisé le métier. Après deux ans, je décide de voler de mes propres ailes et je poursuis ma route en solo.
Parenthèse : Aujourd’hui, Karina pourrait être vue comme une de mes « compétitrices ». En effet, nous soumissionnons régulièrement pour l’animation de mêmes évènements. Des fois, c’est moi qui les remporte, des fois c’est elle. Mais chaque fois que cela se passe, je dis aux clients qu’ils seront satisfaits avec ses animateurs. Quand il y a de bons joueurs dans l’industrie, il faut le dire ! – Fin de la parenthèse.
Aujourd’hui, j’anime 50 événements par année et j’ai plus de demandes que je n’ai de temps.
Le calendrier événementiel fait que la plupart des événements se déroulent en même temps (les mois d’avril/mai/juin/ + octobre/novembre ainsi que les mercredis/jeudis sont les grands favoris). Malheureusement, une fois que j’ai réservé une date pour un événement, je ne peux pas me dédoubler.
J’étais vraiment embêtée de dire souvent à mes clients que je n’étais pas disponible et de les laisser tomber.
Je me suis donc entourée d’une équipe d’animatrices.eur qui, en fonction des disponibilités, des budgets, des expertises, peut prendre le relais.
Ce n’est pas facile tous les jours. Certaines semaines, je travaille 80 heures.
L’an dernier, il y a eu 2 gros contrats que je n’ai pas obtenus.
Je développe l’art de la négociation. J’apprends tous les jours, mais surtout je suis finalement sur mon « X ». L’an dernier, j’ai augmenté mon chiffre d’affaires de 25%.
Je commence 2025 en force, heureuse de retrouver la scène la semaine prochaine.
J’aime passionnément mon métier et je remercie tous jours l’univers d’avoir pris la décision il y a 5 ans de faire cette réorientation de carrière.
Le reste de l’histoire est à écrire…
